Mobilisation pour l’Ecole : c’est la rentrée !

(actualisé le )

Le rapport de force entre les personnels et le ministère se construit progressivement. Cela ne doit pas s’arrêter là : les raisons de la colères sont bien présentes dans nos quotidiens, de nos salaires et conditions de travail à la contamination du service public d’éducation par une idéologie ultra-concurrentielle. Le gouvernement a peur du collectif : unissons-nous et amplifions la lutte !

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Le ministre n’avait pas écouté les organisations syndicales, et n’avait montré que mépris pour l’avis des personnels. La réforme de l’enseignement professionnel subit maintenant l’épreuve des faits. Les nouvelles contraintes risquent de dégrader encore plus les conditions de travail en LP, que ce soit en termes d’emplois du temps, de charge de travail, ou du plan social en GA [1].

Au total, tous emplois confondus, plus de 500 suppressions de postes sont prévues en 2019-2020 dans l’enseignement professionnel. L’idéologie du pouvoir est celle de la soumission de l’enseignement pro et des élèves et étudiant-es aux besoins locaux d’emploi.]]. Les organisations syndicales nationales CGT, SNALC, SNUEP et SUD éducation appellent les personnels à se mobiliser.

 Le tract de rentrée de l’intersyndicale nationale des lycées professionnels

Depuis des mois, les personnels se sont mobilisés dans le second degré pour exprimer leur rejet du nouveau baccalauréat et des réformes des lycées. La grève des correcteurs/trices du baccalauréat et des examinateurs/trices d’oral du brevet et du bac, les prises de position des jurys en juin et juillet, en ont été une manifestation exceptionnelle, s’ajoutant à plusieurs mobilisations notamment dans notre département.

Le ministre a changé de ton à la rentrée, pour tenter de faire oublier qu’il poursuit sans la moindre inflexion la mise en œuvre des réformes déjà engagées - dans le mépris le plus grand de l’avis des personnels et de leurs conditions de travail, et celui des élèves et de leurs familles. Leur avenir lui importe peu dans son ensemble : il agit de façon à ne conserver un enseignement le plus complet possible qu’à destination des enfants des familles les plus favorisé-es, les droits seront jeté-es dès le plus jeune âge dans une jungle concurrentielle pour les faire entrer de force dans les emplois qui intéressent l’oligarchie. L’émancipation ? L’épanouissement ? Un luxe pour quelques-un-es. Avec Blanquer, le tri social bat son plein.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNALC, SNES-FSU, SNFOLC et SUD éducation considèrent que les mobilisations engagées depuis des mois doivent se poursuivre, et apportent leur soutien à toutes les initiatives (grèves, Assemblées Générales et Heures d’Information Syndicale) qui seront menées dès la rentrée. Des préavis de grève permettent de se mobiliser même localement.

 Le communiqué de rentrée de l’intersyndicale nationale du second degré

Dans le premier degré , comme partout, SUD éducation appelle à reprendre la mobilisation. L’année scolaire dernière a été marquée par une mobilisation d’ampleur, en particulier dans le premier degré, contre la loi Blanquer. Cette mobilisation a connu des victoires, avec notamment l’abandon des EPSF [2]. Cela dit, les revendications des personnels sont toujours d’actualité, et en premier lieu l’abrogation des contre-réformes.

Financement éhonté du privé, surenchère nationaliste, évaluations nationales maintenues malgré l’avis des professionnels et experts, liberté pédagogique bafouée, caporalisation par les IEN et conditions de travail difficiles... voilà encore cette année le lot de l’école !

SUD éducation appelle les personnels à continuer à exercer le plein usage de leur liberté pédagogique. SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression des évaluations nationales imposées aux élèves, et aux personnels. SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se réunir en Assemblée générale, à mettre en débat la grève et sa reconduction pour construire un mouvement d’ampleur contre cette politique libérale, réactionnaire et autoritaire.

 Le tract de rentrée pour le premier degré de la fédération SUD éducation

Tout ce jargon et ce baratin officiel... La circulaire du 5 juin dernier, présentée par les ministres Blanquer et Cluzel comme une grand avancée pour les personnels qui accompagnent les élèves handicapé-es dans leur scolarité n’est que de la poudre aux yeux ! Pour les AESH, c’est toujours la précarité qui est à l’ordre du jour.

En cette rentrée, SUD éducation fait le point. Le PIAL [3] n’est rien d’autre qu’un instrument de rentabilisation à marche forcée des personnels au mépris du service rendu. Pour les AESH [4], SUD éducation revendique un vrai statut intégré à la Fonction publique d’État, la titularisation sans conditions de diplôme ou de nationalité des collègues en contrat précaire, une augmentation des salaires avec une entrée dans le métier à 1700€ nets et de véritables évolutions salariales tout au long de la carrière, la fin des temps incomplets imposés, la reconnaissance des « tâches invisibles » des AESH (formation – coordination…), l’accès aux primes, indemnités et pondérations de l’éducation prioritaire, des moyens pour une véritable formation initiale et continue, de meilleures conditions d’affectation, la création de commissions paritaires pour les affectations des AESH pour garantir le droit à la mobilité, une affectation sur 2 établissements au grand maximum, la constitution d’une brigade de remplacement AESH, l’étude en CCP [5] de tous les cas de non-renouvellements.

 De la poudre aux yeux, tract de la fédération SUD éducation
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 Le communiqué de rentrée de l’intersyndicale nationale de l’enseignement professionnel
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Notes

[1La filière Gestion-Administration est en voie de suppression.

[2Le concept des Établissements publics des savoirs fondamentaux est officiellement abandonné à ce stade. Cependant la logique de pôles très spécialisés et hiérarchisés fait partie des objectifs du gouvernement pour tous les services publics, restons vigilant-es ! Cette conception autoritaire et productiviste ne se retrouve-t-elle pas au moins en partie avec le label « Cités éducatives » ?

[3Pôle inclusif d’accompagnement localisé

[4Accompagnant-e-s des Élèves en Situation de Handicap

[5Commission consultative paritaire