Toutes et tous contre les violences sexistes

(actualisé le )

Alors que le président de la république avait annoncé faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles la « Grande cause de son quinquennat », SUD éducation constate qu’aucune mesure n’a été mise en place ni pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail ni pour accompagner les victimes. A l’occasion de la journée internationale contre les violences sexuelles et sexistes, le 25 novembre, mobilisons-nous toutes et tous contre les violences sexistes et pour les droits des femmes !


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Chaque jour, en France, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Tous les deux jours, une femme est assassinée par son conjoint ou ex-conjoint : déjà 149 féminicides depuis le 1er janvier 2019 (en augmentation par rapport à 2018 où l’on avait recensé 121 féminicides à la même date).

Dans l’Éducation nationale, les violences sexistes sont communes parmi les personnels ou les élèves, et restent parfois impunies. En effet, bien trop souvent, les organisations syndicales sont sollicitées par des collègues enseignantes, AE, CPE, infirmières… qui ont subi ou qui subissent des actes sexistes et des agressions sexuelles. Dans la plupart des cas, les collègues qui les dénoncent n’obtiennent ni réponse, ni protection de leur hiérarchie.

Par son silence, l’Éducation nationale garantit l’omerta et l’impunité aux agresseurs. Les procédures prévues par l’accord Égalité Femmes-Hommes dans la Fonction publique et la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la Fonction publique sont rarement appliquées dans l’Éducation nationale. Dans les académies, les personnels désigné.e.s pour être référent.e “Égalité Femmes/Hommes” ne sont pas formé.e.s sur ces problématiques, cette mission est régulièrement supplantée par toutes les autres missions qu’ils et elles ont en charge. Face à l’absence de cellule de veille dédiée, les victimes sont trop souvent reçues par des supérieurs hiérarchiques et DRH.

Avec un médecin de prévention pour vingt-mille agent·e·s et des suppressions de postes toujours plus importantes chez les personnels administratifs, sociaux et de santé, l’Éducation nationale ne se donne pas les moyens de lutter sérieusement contre les violences faites aux femmes.

Le silence de l’administration génère une souffrance supplémentaire chez les victimes et les conduit à multiplier les arrêts-maladie ou à demander leur mutation afin de ne plus côtoyer leur agresseur. Il est nécessaire, il est urgent, de libérer la parole des victimes pour briser ce mécanisme d’oppression des femmes, qui sont toujours placées dans une situation d’inégalité au travail : salaires moins élevés que leurs collègues masculins, temps partiels imposés, pensions plus faibles. Le projet du gouvernement concernant les retraites accentuerait encore les inégalités.

Le système scolaire perpétue les inégalités de genre et contribue à les fabriquer auprès des élèves. L’invisibilisation et l’infériorisation des femmes les enferme dans des rôles binaires en fonction des genres stéréotypés filles/garçons qui entravent leur émancipation. Les femmes, absentes ou très minoritaires dans les programmes scolaires et manuels scolaires sont rarement érigées en modèles notamment pour le récit historique. Et pourtant, elles y prennent et y ont pris leur part.

À l’occasion de la journée internationale contre les violences sexuelles et sexistes, le 25 novembre, mobilisons-nous toutes et tous contre les violences sexistes et pour les droits des femmes ! En particulier protons nos revendications tout au long de la semaine du 21 au 25 novembre... et au-delà !

 Le tract de SUD éducation Nord
 L’affiche de SUD éducation
 Le tract et les affiches de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD
 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (large communiqué unitaire, 20/11/20)
 Journée internationale de contre les violences sexistes et sexuelles (Union syndicale Solidaires)

Ressources officielles
 Le point officiel sur la situation dans la Fonction publique (MàJ 23/03/20)
 Accord pour l’égalité Femmes-Hommes dans la Fonction publique (30/11/18)
 La circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique