Après deux décennies de toute puissance tyrannique à sévir dans différentes circonscriptions, l’actuelle IEN [1] de la circonscription de Lille 1/Lambersart est a priori mise hors d’état de nuire. En effet, le DASEN [2] du Nord a présenté fin janvier des excuses aux enseignant·e·s, lesquel·le·s étaient largement soutenu·e·s par les organisations syndicales et les parents d’élèves. Ils et elles ont enfin obtenu du DASEN que cette IEN, actuellement en arrêt, ne soit plus au contact d’enseignant·e·s à l’avenir.
Ces pratiques étaient dénoncées de longue date. Mais la souffrance des collègues restait ignorée par le rectorat. Il aura fallu que 40% des enseignant·e·s d’une école [3] soient en arrêt-maladie, une mobilisation collective soutenue par l’intersyndicale, et qu’une seconde enquête soit diligentée [4].
Cependant, dans l’académie de Lille où des dérives de pratiques managériales pourrissent les relations écoles/inspection, n’est ce pas simplement l’arbre qui cache la forêt ? On constate également ces pratiques pathogènes dans des services, des établissements du second degré ou lors d’inspections pédagogiques .
À chaque fois, pour améliorer la situation, on ne peut pas compter d’emblée sur l’administration : la construction collective d’un rapport de forces local est souvent décisive pour calmer les cheffaillon·ne·s, nombreux/ses dans l’Éducation nationale. SUD éducation Nord appelle les collègues à ne pas se laisser faire, et soutiendra les initiatives collectives contre l’autoritarisme et l’arbitraire.